Filet anti remous (windshot) pour cabriolet
Date: 08 August 2002 à 01:01:34 CEST
Sujet: 3L2



La 3L2 cabriolet c’est vraiment le pied ! Dr Jekil et Mr Hyde réincarnés (avec ou sans capote).

Capotée, c’est une « confortable » sportive (tout est relatif bien sûr !) mais décapotée elle devient vite une redoutable usine a gaz, ou plutôt à remous.



Si à 50 km/h vous arrivez sans aucune difficulté à supporter les courants d’air, votre charmante passagère aussi, alors cruising et tout et tout, frime … Le bonheur quoi !

Par contre dès que l’on hausse le rythme, dès que l’on roule quoi !, là il est indispensable de relever les vitres. Et dès que l’on dépasse 100 km/h c’est carrément insupportable ! Alors il ne reste qu’à ralentir ou alors pire à capoter.

Face certainement au nombre de dépressions . . . d’air bien sûr !, Porsche a équipé en option (comme toujours) ses cabriolets d’un équipement de trois francs six sous. Quand on regarde et c’est ce que nous allons faire de près, c’est vraiment le genre d’invention simplissime et diablement efficace.



Expérience vécue

Je prends livraison de ma belle, ma première Porsche, belle comme un cœur, un beau jour d’août 2001. Comme de fait exprès bien sûr, c’est la journée la plus chaude de l’été 2001. Après 7H de train épouvantable, la livraison est faite à Limoges pour 12H00 et je prends la route pour le Nord de la France immédiatement.

Premier acte, le plein. Trouver l’ouverture, trouver l’ouverture, . . . . Tirette, laquelle ? . . . mince, c’est le capot arrière, re-tirette . . . mince c’est l’avant, ah en fin et hop la trappe s’ouvre. Bouchon et . . . et où je le pose ? Bon, allez on remplis et . . . c’est long ! Clac, bouchon. Mince ! Je savais pas que l’on pouvait payer aussi cher pour remplir le réservoir d’une si petite voiture . . .

Second acte, il fait trop chaud et même si j’ai la climatisation, je ne sais pas m’en servir vu le nombre de manettes ahurissant et à quoi bon, j’ai acheté un cabriolet c’est pour m’en servir.

Alors hop ni une ni deux, clic clac, j’enlève le haut, je plie le tout consciencieusement et je recouvre avec le cache capote. Chouette, quelle gueule, çà en jette.

Dans le coffre avant il y a un truc genre filet de pêche sur arceaux : le coupe vent. Je me dis quoi, c’est pour les fillettes ce truc - machin ! Je suis tout seul alors allez, hop on y va. Pas besoin de ce truc pour rouler, ma femme n’est pas là, les courants d’air ça ne me fais rien (20 ans de jeep willys par tous temps) et en plus je sais pas comment on le monte.

Donc sortie de la station, bretelle de l’A20, en pleine côte, insertion dans la circulation et . . . enfer et damnation qu’est ce que ça pousse ! Mais les courants d’airs aussi. A gauche, à droite mais surtout au milieu. Passé 120 – 130 km/h on dirait que Dr Porsche a installé une énoooooorme turbine à côté de l’oreille qui souffle mais qui souffle … Résultat l’oreille droite du conducteur carrément décollée, la gauche pas loin et le méga courant d’air dans le cou.

Pas génial, du coup au bout de 50 kms je jette l’éponge, je recapote pas fiérot en me disant que ça va pas être du gâteau avec « maman » pour les grandes balades au grand air.

Quelques heures plus tard, les bouchons parisiens où j’ai attrapé des crampes à la jambe gauche( oui oui ! mais depuis je me suis musclé) et une suée infernale. Bon ! La climatisation, décidément malgré 500 bornes j’y comprends vraiment rien et comble, il me semble que çà chauffe en plus ! Alors il sera pas dis que je vais sécher au milieu des pékins de parisiens (toutes mes excuses aux pékins). En plein milieu de l’autoroute vers Bobigny, à . . . 0 km/h, clac clac les deux manettes en haut du pare brise, je pousse et . . . ouf un peu d’air frais.

J’arrive au péage de l’A1. Le jour faiblit mais il sera pas dis que je roulerai pas décapoté à vitesse normale ( ! pour une Porsche) avant d’arriver au garage. Alors hop ! Ticket, garé à droite, je met le couvre capote et je me dis : « je prends 5 mn pour mettre ce fichu filet » histoire de voir !

Tu parles, prétentieux ! C’est sans connaître les ingénieurs de chez Porsche.

Put#$#$, je me coince les doigts, ça tiens pas je m’énerve et 20mn après miracle, ça tient ! Bon je reconnais tous les éléments sont justifiés ; mais je vous garantis que l’ordre à suivre, qui n’est d’ailleurs pas décrit dans le manuel, est impératif sous peine de recommencer, puis de recommencer , puis de recommencer puis . . . de s’énerver !

Blouson (il commence à faire frais) première 6000 trmn, deuxième idem, … et eurêka moins de remous qu’à 50 et je suis à … trop haut pour le dire mais vraiment vraiment trop haut, je lève, je freine (et oui vu la vitesse atteinte vaut mieux) et je roule à un bon 150 (un peu plus vu que sur un habituel 1h40 j’ai vraiment mis moins de temps : 1H10). Comment j’ai pu rouler plus de 500 bornes sans y penser !

C’est tout bonnement génial !

Plus rien au milieu, beaucoup moins au dessus de la tête mais je fais 1m85, juste un petit courant d’air persistant côté portière le long de l’épaule gauche mais il est infiniment moins violent que sans le filet et assurément supportable.

Verdict : si vous achetez un cabriolet, c’est impérativement avec un filet anti-remous ou wind-shot. Cependant si vous ne l’avez pas ne vous prenez pas trop la tête, il peut être monté en accessoire.

Le problème :

En jaune, les flux d’air, proportionnellement représentés.



Voilà le descriptif du filet d’origine :



Deux éléments articulés composés d’un filet polyester fixé sur deux ensembles ovoïdes en tubes d’aluminium : un horizontal et fixe une fois monté ; un vertical qui lui est mobile car articulé sur le premier élément au niveau de la flèche.

En 1 : les jambes. Elles sont ici déployées et bloquées à leur articulation au moyen d’une molette. Elle ont une excroissance ronde en leur bout d’environ 7mm.

En 2 : l’élastique muni de son crochet à son extrémité. Il est fixé à l’arrière de l’élément horizontal.

En 3 : la jambe centrale arrière métallique. Elle est fixée à l’arrière de l’élément horizontal.

Sur la voiture il y a un aménagement spécifique :



Cette pièce est complétée de deux anneaux fixés derrières les dossiers des sièges arrières coté extérieur de la voiture.

Le montage

D’abord impératif décapoter et rabattre au préalable les dossiers arrières. Ensuite on présente par-dessus les sièges arrières le filet. Il a les jambes déployées ainsi que la jambe métallique arrière comme sur la photo N°1.

A l’arrière à droite et à gauche du dossier des sièges passagers, on présente l’extrémité de la jambe dans la pièce plastique trouée en son centre 1. Un coup à droite et un coup à gauche. On bloque la rotation des jambes au moyen de la molette.

Ensuite on met les crochets des élastiques dans les anneaux 2.

Enfin, on rabat le dossier des sièges arrières.

C’est le dossier des sièges qui plaque et bloque la jambe métallique contre le compartiment moteur 3 et assure la plupart de la stabilité de l’ensemble.



Le résultat :









Cet article provient de Club911.net
http://www.club911.net

L'URL de cet article est:
http://www.club911.net/modules.php?name=News&file=article&sid=246