En route pour Stuttgart-Zuffenhausen - 14 Juin 2005
C'est à l'occasion d'un court séjour en Allemagne dans la région d'Heidelberg que j'ai décidé de me
rendre en terre sainte, notre terre promise à tous : Stuttgart.
Ma chère et tendre Dominique
ayant à faire chez ses amis Sapiens à Walldorf, je me mets en route, seul, vers
Zuffenhausen.
Je programme le GPS et c'est
parti pour une petite centaine de kilomètres.
Mais avant de narrer cette
visite, je ferai une parenthèse sur ce que c'est de rouler sur autoroute en
Allemagne. Comme à l'habitude, il y a des travaux un peu partout et pas mal de
trafic. Fort heureusement les quelques portions libres que je rencontre
permettent quand même d'aller à un bon train.
Ce qui m'a marqué le plus
c'est l'entrée en Allemagne après avoir traversé la Suisse du Sud au Nord... Je
passe sur les cordes qui tombaient à Bâle. On n'y voyait pas à 50 mètres...
Donc en entrant en Allemagne
le soleil est au rendez-vous. Souvenez-vous que quelques kilomètres plus bas,
c'était carrément le déluge ! Je me dis que les choses s'annoncent plutôt bien.
Et déjà la première portion d'autoroute à vitesse libre qui s'annonce... Vraoummmmmmmm
!
Et bien croyez moi mais j'ai
un mal fou à enfoncer la pédale de droite jusqu'au taquet. M...e, nous sommes
tellement conditionnés par la répression sur la vitesse en France mais aussi
chez les Helvètes que la peur du gendarme est bien présente. Il faut absolument
que je reprenne mes esprits. Je m'arrête sur une aire de stationnement, je
respire un grand coup, j'avale un sandwich au passage et c'est reparti.
Dans l'ensemble le trafic
est plutôt fluide et je me sens un peu plus en confiance. Mince je vais quand même
réussir à exorciser cette peur qui est en moi. C'est bien plus loin que je réussis
à accrocher un timide 245 km/h... Toutefois c'est encore 20 km/h de moins que
mon record sur une vague autoroute allemande quelque part au nord de Paname. Heureusement
que ça commence à dater et depuis il y a eu prescription.
En tout cas ma Carrera4S a
la forme et lors des relances, elle n'a aucun mal à s'éloigner rapidement des
quelques Béhèmes qui envoient du gros sur l'Autobahn.
Je cruise à 210-220 et je
passe un VW Transporter de la Polizei. Pas de girophare qui s'allume, c'est
quand même le pied l'Allemagne.
J'arrive à destination un
peu avant l'heure que j'avais estimé... Tout va bien, Dominique et Stefan me
guident jusqu'au restaurant où j'ai droit à un bon verre de Prosecco pour les
accompagner alors qu'ils finissent leur repas.
Je referme cette "petite"
parenthèse pour en revenir à Stuttgart ou plus précisément Zuffenhausen. C'est
énorme et c'est avec un peu d'émotion que je m'engage sur la Porsche Platze en
direction du Musée. Après un tour pour rien car j'ai raté l'entrée je décide de
me poser au Porsche Zentrum pour ensuite me déplacer à pied.
Le Porsche Zentrum de
Stuttgart est impressionant par l'espace qu'il occupe. Je rentre et regarde un
peu les modèles présentés ainsi que les véhicules d'occasion. Les commerciaux
ont l'air occupé et c'est tant mieux car je n'ai pas spécialement envie de
tailler la bavette.
Après un petit moment, je
décide de me diriger vers le musée qui se trouve dans la Porsche Strasse
quelque part derrière la "Werk II".
On l'a maintes fois répété,
le musée est vraiment petit mais malgré tout j'y passerai un bon moment afin de vous
ramener un maximum de photos.
La premiére voiture est une
"Sacha" de la firme Austro-Daimler pour laquelle Ferdinand Porsche a
travaillé jusque dans les années 1920.
Ensuite c'est un véhicule de
pompiers.
Mais passons maintenant à
des choses qui nous concernent plus directement puisqu'il s'agit des véhicules
produits par Porsche.
A tout seigneur tout honneur
et c'est bien entendu la 356 "nummer 1" qui ouvre le bal. La voilà
donc cette fameuse première 356. Elle est dans un état magnifique, on dirait même
qu'elle est neuve. Quelle pureté dans la ligne, tout simplement splendide.
La 356 qui suit est une
Leichtmetall Coupé de 1951. Il s'agit de la première petite série de véhicules Porsche
destinés à la compétition automobile. Ce modèle a été victorieux des 24 heures
du Mans en 1951 et 1952.
Encore une 356 un peu
spéciale. Il s'agit d'un cabriolet de 1964 utilisé par la Police de Stuttgart.
La 944 Turbo de 1986 présentée plus loin en a vu des vertes et des pas mûres puisqu'elle a effectué 80.000 kms en 4
mois de tests intensifs sur l'autoroute. Elle a roulé à fond pendant 16 heures
sur la piste de Nardo en Italie pour sortir une moyenne de 240 km/h. En 31
jours, elle a effectué 42.000 kms dans différents endroits du globe subissant
des différences de température de 80 degrès celsius en utilisant uniquement de
l'essence sans plomb. Après 150.000 kms de roulage dans des conditions diverses
elle remplissait toujours les conditions concernant les émissions polluantes.
On arrive ensuite dans les
voitures de circuit où Porsche s'est impliqué fortement.
La première est une voiture
de Grand Prix, la Cisitilia construit par Gmünd Austria. L'équipe qui a
développé cette auto était dirigiée par Ferry Porsche.
Le moteur est un 1493 cm3
développant 385 cv. La vitesse maximum de l'engin est de 300 km/h. Il fallait
bien plus que du courage pour prendre le volant d'un tel engin. Ceci dit il
s'agit d'un exemplaire unique qui n'a malheureusement jamais couru.
Plus proche de nous la Mc
Laren T.A.G Porsche de Niki Lauda mais aussi d'Alain Prost. Elle a été trois fois
championne du monde de Formule 1 de 1984 à 1986.
Son moteur turbocompressé de
1499 cm3 développait 900 cv et il a 25 victoires à son actif !
De l'autre côté de
l'Atlantique, c'est la formule Indy. Porsche est très présent sur le marché
américain et ne pouvait pas être en reste dans le domaine de la compétition automobile sur ce continent.
On revient ensuite à la
marque Porsche proprement dite. C'est bien entendu la reine 911, ici un modèle
de 1964, qui se présente à nous. Elle est, comme toutes les voitures précédentes, dans un état magnifique.
A modèle exceptionnel suit
un autre modèle tout autant si ce n'est plus exceptionnel encore. Il s'agit de
l'étude de la fameuse 959 "Gruppe B" (groupe B). Cette étude date de
1983. Cette auto regroupe toute la technologie et la savoir faire Porsche à cette époque.
Retour à la compétition avec
le championnat Can Am et cette 917/30 de 1973 et son gros 12 cylindres bi-turbo
qui atteint les 1100 cv. Je crois bien que c'est le genre d'engin qui doit
envoyer du gros, du très gros même. Vous noterez au passage qu'elle a participé
en 2004 au célèbre Goodwood – Festival of Speed.
Se présente maintenant un
superbe spyder 908/2 de 1969 doté d'un 8 cylindres de 2997 cm3 et 360 cv.
La voiture qui suit m'a
littéralement impressionné surtout que je suis plus particulièrement attiré par
les 911. Je crois d'ailleurs qu'elle en fait frémir plus d'un parmi nous. Il
s'agit donc de la terrible 911 Carrera RSR Turbo 2.1 de 1974. Les chiffres sont
sans équivoque : 2142 cm3, 500 cv et 300 km/h. Elle est taillée pour courir au
Mans.
Moins brutale mais tout
aussi magnifique puisqu'il s'agit de l'aînée, voici la 911 Carrera RSR de 1973
qui a gagné la célèbre Targa Florio. Elle est séduisante en diable car c'est La
911 dans toute sa pureté. Certainement la plus désirable des Classics.
Celle qui vient maintenant
n'est plus à présenter. C'est une merveille de technologie et certainement la
Supercar la plus aboutie de cette époque. La Carrera GT est vraiment fabuleuse.
Avec son intérieur "Cocoa" j'adore. Si seulement je pouvais gagner au
Loto.
Retour maintenant dans
l'ambiance du Mans où notre marque préférée s'est illustrée et j'espère
s'illustrera encore.
Un des modèles les plus
connus sans doute car très bien représenté à la fin des années 80 que ce soit
par le team usine mais aussi par les nombreux teams privés, voici la 962C vainqueur
au Mans en 1987. Elle a aussi marqué la douzième victoire de Porsche dans cette
fameuse course mondialement connue.
1998, encore une victoire de
Porsche aux célèbres 24 heures. Vous l'aurez déviné, il s'agit de la 911 GT1.
Un moteur de 3200 cm3 bi-turbo de 544
cv. Là aussi on peut dire que ça cause pour ce fameux Flat 6. C'est le 16eme
triomphe de Porsche au Mans qui en fait le contrusteur ayant remporté le plus
de succés.
C'est là que se termine ma
visite du musée. J'en profite pour acheter 2 T-Shirts et un polo et je
m'apprête à regagner mon bodile non sans d'abord jeter un oeil sur un parking où
j'ai aperçu quelques beau spécimens de 996 avec des couleurs plutôt sympathiques.
Il y a notamment une GT2 orange de toute beauté.
Sur la route qui va
m'emmener à Weissach, j'aurais l'occasion de voir une Carrera GT en action.
Weissach d'où je pense avoir ramené dans ma musette quelques images qui vont
faire discuter dans les chaumières... Mais ceci est une autre histoire.
Je vous laisse découvrir la
suite de cette visite à Zuffenhausen avec toutes les photos que j'ai prises
là-bas. Quelques une sont un peu floues mais l'important c'est bien l'ambiance.
Amicalement, Doc.