Club911.net - Sortie région Sud Est :Turini 2008

28 équipages ont contribué à la réussite de la 2e édition du Turini, disputée les 10 et 11 mai 2008 sur les routes des Alpes-Maritimes.

Rendez-vous fixé samedi matin à 9H30, à Sophia-Antipolis, sur un parking à peine assez grand pour accueillir tous nos bolides. Petit croissant pour patienter, petit coucou aux nouveaux, retrouvailles avec les « anciens », briefing et rappel des règles élémentaires du code de la route, puis vient l’heure du départ.

La première étape de notre voyage nous conduira à Valbonne, puis Opio, sur une route tristement célèbre depuis le décès de Coluche, avant de rejoindre Gourdon, puis les stations de ski de moyenne montagne et leurs routes bien revêtues mais peu fréquentées. Ensuite cap sur Castellane, et changement de route pour du (très) sinueux, afin de longer les lacs de Chaudanne et de Castillon. Ensuite, retour à du très roulant pour rejoindre notre étape habituelle de Puget-Théniers, non sans avoir (déjà) remis un peu de carburant. Jusqu’à là, tout va bien, le rythme est modéré, ce qui permet à chacun de suivre sans problème et de rallier le restaurant dans les temps.

La terrasse nous appartient, le soleil nous tient compagnie, un petit apéro, un repas pas trop copieux (vu ce qui nous attend, c’est préférable), la bonne humeur de chacun est une bonne indication de ce que sera notre week-end dans notre « paradis » du Sud-Est.

Pas de sieste au programme, tant pis pour Riri 83, nous devons reprendre le volant pour une remontée en direction du Nord, où nous sommes partagés entre l’envie de lever le pied pour profiter du paysage, et la tentation de dévorer du bitume, d’avaler tous ces virages qui s’enchainent sur une centaine de kilomètres, jusqu’à notre hôtel en haut du Col de Turini. Nous arrivons vers 18 heures. Le temps de prendre possession de nos chambres, tout le monde est déjà redescendu pour prendre un verre et papoter, je vous laisse deviner de quoi.

Il fait encore bien jour, les touristes sont redescendus dans la plaine, et l’idée germe dans les esprits d’aller faire une descente-remontée sur Moulinet, histoire de voir si les paysages sont aussi sympas qu’on le prétend. Et le petit cortège de 997 TT, 997 GT3RS, 965 3.6 et autres Boxster (on ne rit pas!) commença à descendre cette petite spéciale mythique. J’avoue que la première fois, nous n’avons pas bien vu, d’où l’idée de remettre ça. Eh bien, croyez moi ou non, mais question paysages on n’a rien vu d’extraordinaire, mais par contre côté virages, c’est du solide. Les mines réjouies des pseudo-pilotes et de leurs passagers en disaient long sur ce qui venait de se passer. Le moteur fumant du Boxster aussi, du reste. Je crois bien que ça restera gravé dans nos mémoires un bon moment, même si ce n’est pas politiquement correct, même si certains lecteurs s’imaginent que nous sommes des dangers publics, même si … L’autophobie actuelle fait que ce genre de prestations est très mal vu, alors que voila pas si longtemps, il était courant de s’accorder ce genre de petit plaisir. Sachez tout de même que nous n’avons effrayé ni blessé personne, que nous n’avons pris ni fait prendre aucun risque à quiconque, et que seuls les animaux de la forêt ont pu être gênés par le bruit (et encore, ils y sont habitués, dans le coin). Fin de la parenthèse. Bon, c’est pas tout, mais va falloir penser à se mettre à table, maintenant, et en plus il fait soif. Apéritif offert par le club, suivi d’un diner réparateur, et d’un gros dodo bien mérité.

Dimanche matin, tout le monde est levé de bonne heure, il fait frais dehors, et déjà certains reprennent le volant pour aller ravitailler. Après les croissants, nous décidons de faire une photo des autos, en les positionnant par génération, ça changera du foutoir habituel. On y a passé un petit moment, mais moins que je ne pensais. Nous y sommes presque, quand quelques retardataires débarquent après une petite promenade montagnarde. Tant pis pour l’organisation, on les aligne en bout, ça fera l’affaire. 3000 photos plus tard, c’est reparti pour la descente vers Sospel en passant par Moulinet (on la connaît, maintenant, celle-là) à un rythme tranquille car les moteurs sont froids.

En fait, ils sont très beaux ces paysages, on ne s’était pas rendus compte la veille, mais oui, vraiment jolis. Bon, faut dire que cette fois la route est chargée en véhicules de toutes sortes, et que par conséquent nos vitesses de passage sont bien plus réduites, forcément. Descente sur L’Escarène, vue magnifique sur montagne et mer, et remontée vers le Col St. Roch, avec une grimpette pleine d’épingles. Ca va donner ! Et non, en fait, ça ne va pas donner. Dans un virage, nous sentons une petite odeur d’huile dans l’habitacle, puis au virage suivant, dans mes rétros, je vois des appels de phare, je stoppe. Enorme fumée derrière, grosse flaque d’huile sous l’auto, les extincteurs sont prêts, nous démontons la roue, puis la plaque de protection. Dessous, une durit est fendue, irréparable. C’est fini pour la promenade. J’appelle une dépanneuse qui mettra une bonne heure à arriver, tout le monde patiente au bord de la route, je suis désolé, je me confonds en excuses par téléphone au restaurateur qui nous attend. Enfin, la dépanneuse arrive et embarque mon auto. Ca me rappelle un certain Vercors en 2004.

Je trouve une place dans la GT3RS de Mad pour terminer le voyage, et nous arrivons finalement au resto avec une heure et demie de retard. Nous sommes morts de faim, les spécialités locales (pissaladière, beignets de fleurs de courgettes,…) de l’apéritif servi au bord de la piscine sont englouties aussi vite que les spéciales du Turini, et nous passons à table pour un repas copieux, que peu d’entre nous arriveront à terminer (j’ai les noms). Voila, il est 17 heures, le moment est venu de se séparer, un peu usés par le parcours assez sélectif, certains(es) passagers(ères) ayant souffert plus que d’autres (j’ai les noms là aussi).

Alors, pour conclure, nous avons passé de bons moments ensemble, nous nous sommes amusés, l’ambiance était comme toujours de premier ordre, et selon la formule consacrée les absents ont eu tort. Par chance et malgré les prévisions météo le temps a été agréable tout au long de ces 2 jours, c’est sympa que le soleil se soit invité. Merci à toutes et tous pour votre bonne humeur, certains parmi vous sont venus de loin, merci à nos grenouilles de nous donner du plaisir (quand elles ne sont pas en panne), merci aux vélos de nous avoir laissé de la place sur la route, aux usagers en général d’avoir choisi d’autres routes que les notres, à nos compagnes de nous laisser nous adonner à notre passion. Je trouve que nous formons une petite communauté bien sympathique, Je vous donne dores et déjà rendez-vous l’an prochain pour la prochaine édition. Si le cœur vous en dit…

Vous pourrez trouver davantage de photos sur : http://picasaweb.google.com/turini2008/Turini2008?authkey=bTfhm3fsLvk

Filiane

911